Retrouver le plaisir d’apprendre : le regard d’une psychopédagogue

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Chez Didacto, nous croyons depuis toujours que le jeu est un formidable levier d’apprentissage. Mais nous savons aussi que, pour beaucoup d’enfants, apprendre peut parfois devenir source de tension, de découragement ou de perte de confiance. C’est pourquoi nous aimons donner la parole à celles et ceux qui accompagnent les enfants au plus près de leurs besoins. Dans cette optique, nous avons rencontré Laure-Anne Delisle, psychopédagogue, dont la mission est justement d’aider les enfants à retrouver le goût d’apprendre, en s’appuyant sur la connaissance de soi, la bienveillance et des outils concrets.

3 questions à Laure-Anne Delisle, psychopédagogue.

Pouvez-vous nous décrire en quelques lignes le métier de psychopédagogue?

Le psychopédagogue accompagne les enfants, les adolescents, les étudiants et parfois les adultes dans leur parcours d’apprentissage. Son rôle est d’identifier et de lever les obstacles qui freinent la progression, qu’ils soient cognitifs (attention, mémoire, langage…), émotionnels (gestion du stress, confiance en soi, estime de soi) ou organisationnels (méthodologie, planification, autonomie).

L’approche est dite intégrative : elle s’appuie sur plusieurs champs scientifiques – les sciences cognitives, les neurosciences, la psychologie et la pédagogie – et prend en compte l’environnement global de l’apprenant. Ce contexte familial, scolaire, social et culturel influence directement la manière d’apprendre et doit être intégré dans l’accompagnement.

En résumé, le psychopédagogue est un véritable généraliste des apprentissages : il ne transmet pas seulement des méthodes, il aide la personne à mieux se connaître, à mobiliser ses ressources et à retrouver confiance dans sa capacité à apprendre.

 

Sur quels ressorts vous appuyez-vous pour aborder chaque personne dans sa spécificité ?

Le préambule à tout accompagnement, c’est que l’enfant ait envie de venir. L’engagement et la motivation sont essentiels : sans eux, l’accompagnement ne peut pas porter ses fruits. Il arrive que je refuse de suivre un enfant lorsque celui-ci reste trop passif, car il doit rester acteur de ses apprentissages.

Le premier ressort est donc la construction d’un cadre de confiance. L’anamnèse et le temps de bilan permettent aux parents de déposer un vécu souvent lourd d’émotions, et au jeune de se sentir entendu et reconnu. C’est dans ce climat sécurisant que peut se créer une alliance éducative, où chacun – famille, école, enfant – devient partenaire, tout en laissant l’apprenant au centre de son parcours.

L’écoute, la bienveillance et la reconnaissance des émotions sont des leviers puissants. Rien que le regard positif d’un adulte peut suffire à relancer la motivation : c’est ce qu’on appelle l’effet Pygmalion. À partir de là, l’accompagnement peut s’appuyer sur les forces de l’enfant, en mobilisant ses réussites pour l’aider à surmonter ses fragilités.

On pourrait prendre l’image d’un champ : avant de planter des graines, il faut préparer la terre, la rendre fertile, retirer les mauvaises herbes. En psychopédagogie, ce travail préparatoire est fondamental : c’est lui qui permet ensuite aux apprentissages de s’enraciner et de se développer.

Quels sont les outils que vous utilisez au quotidien?

En psychopédagogie, les outils ne sont pas accessoires : ce sont eux qui rendent les apprentissages concrets, motivants et adaptés à chaque profil. Mais ils ne peuvent être efficaces que si le terrain a été préparé en amont, dans un cadre de confiance. On peut reprendre la métaphore du champ : une fois la terre défrichée et rendue fertile, on peut semer les graines. Ces graines, ce sont les outils pédagogiques que l’on choisit avec soin en fonction des besoins de l’enfant ou de l’adolescent.

Dans ma pratique, j’utilise les jeux en trois temps. D’abord pour introduire une notion de manière ludique et la rendre accessible, ensuite à travers des exercices plus ciblés (souvent papier-crayon), puis dans un dernier temps en transférant cette compétence vers des situations scolaires concrètes. Cette progressivité permet que les apprentissages s’ancrent durablement.

Certains jeux sont particulièrement adaptés pour entraîner les fonctions cognitives et exécutives : Bazar Bizarre développe l’attention, la rapidité de traitement et l’inhibition ; Tam Tam favorise la fluidité de lecture, la reconnaissance visuelle et la mémoire orthographique ; Temps pour tant et Planif’ Ado-Adulte aident à se repérer dans le temps, planifier et organiser son travail.

D’autres outils viennent compléter cette palette : Découvrons nos talents permet d’aborder les intelligences multiples, tandis que de nombreux jeux sur les émotions et le vivre-ensemble enrichissent le vocabulaire émotionnel, favorisent l’expression de soi et renforcent la coopération. Enfin, les supports autour du langage et de l’acquisition du nombre constituent une ressource précieuse pour consolider les apprentissages fondamentaux.

 

Pour moi, Didacto est l’un des sites phares sur lesquels je peux trouver ces outils : la richesse de son catalogue et la clarté de ses filtres par catégories et par besoins permettent de repérer rapidement le matériel le plus adapté à chaque situation. Pour en savoir plus sur Laure-Anne Delisle et son approche de la psychopédagogie: consulter ce lien.

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